mercredi 31 mai 2017

Solidarité

Appel à soutien de la librairie Transit :

objectif 6000 euros !


Comme chaque année au printemps, nous vous faisons appel car nous avons besoin de votre soutien ! Sans vous la librairie n’aurait pas pu tenir le coup toutes ces années.

Depuis l’année dernière, nous avons tenu notre engagement de nous agrandir, ce qui est comme vous avez sûrement vu, plus confortable pour l’organisation de rencontres avec des auteurs, lectures, projections…


Mais chaque mois c’est un coût supplémentaire la vente de livres sur place et ailleurs ne suffit pas encore à l’autofinancement.

Dans l’urgence, nous avons besoin de 2000 euros d’ici la fin juin pour envisager l’avenir plus sereinement.

C’est pourquoi nous lançons une souscription avec l’objectif de récolter 6000 euros d’ici la fin de l’été. Votre participation, quelque soit son montant est bienvenue et représente aussi pour nous un gage d’indépendance.

Le soutien à la librairie passe aussi toujours par les commandes et achats de livres.
Continuez aussi à faire connaître la librairie dans tous vos réseaux !

Nous avons fait un constat paradoxal : malgré l’ampleur du mouvement social contre la loi travail et la (non)campagne présidentielle, ces moments pourtant fortement chargés politiquement ne sont pas propices à l’achat de livres… . Si le coût d’une grève, en temps et en finances, est certes élevé, les lieux comme les nôtres restent indispensables.

Nous continuons à défendre l’idée que nos luttes  se nourrissent de nos lectures ! Et il va falloir plus que jamais s’armer… . C’est pourquoi nous faisons appel à la solidarité, parce qu’il ne s’agit pas seulement d’une démarche individuelle mais d’un projet collectif.

Nous devons également toujours renforcer notre caractère associatif en vous demandant de faire partie des ami-e-s de la librairie transit» grâce à une adhésion de soutien à partir de 10€. Ce qui nous permettra de nous rencontrer et de proposer un espace ouvert à chacun-e pour s’impliquer un peu plus dans nos activités s’il ou elle le souhaite.

En vous souhaitant de riches et belles semaines de résistance et au plaisir de vous (re)voir très bientôt.

mardi 9 mai 2017

Élections

Macron élu : les raisons d’être en colère,

de se réjouir et de s’engager




Le Pen éliminée, c’est tant mieux. Le problème, c’est que la politique antisociale de Macron continuera à servir de marche-pied au FN. Heureusement, son gouvernement patchwork droite-gauche promet d’être fragile, donc vulnérable aux luttes sociales. A nous toutes et tous de lui faire barrage et de bâtir une alternative révolutionnaire.

Emmanuel Macron sera donc président ! Le candidat du patronat l’a emporté sur la fasciste relookée Marine Le Pen.

Pour les électrices et électeurs de gauche, c’est un maigre soulagement (Le Pen est éliminée), aussitôt supplanté par une franche frustration (Macron est élu).

Pour celles et ceux qui ne croient pas que la politique institutionnelle puisse changer quoi que ce soit, comme à Alternative libertaire, cette élection ne fait que reconfigurer les modalités de la lutte.

Les raisons d’être en colère

Rappelons quelques traits du programme d’En marche :

  • Baisse des impôts pour les riches : mutation de l’impôt sur la fortune pour en exonérer « des milliers de foyers aujourd’hui soumis à l’ISF ».
  • Casse des services publics : avec la suppression de 120 000 postes de travail dans les hôpitaux, les écoles et l’ensemble des services publics, et de 70 000 à 75 000 dans les collectivités territoriales. Autant dire que la promesse de classes à 12 élèves dans le primaire est mensongère.
  • Casse du Code du travail : dans la ligne de la loi El Khomri, avec priorité aux accords d’entreprise sur les accords de branche et sur le Code du travail.
  • Casse de la protection sociale : avec la baisse des cotisations sociales, donc des prestations de l’assurance-maladie, chômage et vieillesse. L’amélioration de la protection des travailleuses et travailleurs indépendants est de la poudre aux yeux.
  • Pénalisation des chômeuses et des chômeurs : en réduisant leur possibilité de dire non à un employeur.
  • Pénalisation des travailleuses et des travailleurs : en supprimant la norme de 35 heures hebdomadaires pour les jeunes salarié.es.
  • Renforcement de la répression : avec l’embauche de 10.000 policiers et gendarmes supplémentaires.
C’est contre toutes ces attaques annoncées qu’il va falloir résister.

Les raisons de se réjouir


Macron va poursuivre la politique néolibérale et de régression sociale de ses prédécesseurs. Mais contrairement, au bulldozer Sarkozy et à l’illusionniste Hollande, il cumule les handicaps :

  • sa base électorale est volatile, le candidat n’a fait que vendre une image jeuniste, du rêve et les formules creuses du « ni droite ni gauche ». Pour celles et ceux qui ont bu ses paroles avec des étoiles dans les yeux, le désenchantement va être brutal ;
  • sa base sociale est très réduite : mal vu dans les milieux de la bourgeoisie traditionnelle, méprisé dans les classes populaires, il n’aura pour lui que le Medef, les commerçants qui espèrent des baisses d’impôts, et la cohorte flashy des start-uppers, « créatifs » et autres assoiffés de business 2.0. C’est étroit, en réalité ;
  • il ne bénéficie pas de l’étiquette de gauche qui, trop souvent, intimide les mouvements sociaux et syndicaux. Dans les milieux militants, personne n’attend rien du promoteur des lois Macron et El Khomri. Il n’y aura donc pas d’état de grâce ;
  • il n’est pas sûr d’obtenir une majorité parlementaire aux législatives. Même s’il l’obtient, elle sera instable – constituée de transfuges et de néophytes peu fiables. Cela plombe sa prétention à « gouverner par ordonnances » puisqu’il faut, pour cela, l’assentiment du Parlement.

Ce pouvoir sera donc fragile, et c’est une bonne nouvelle pour le mouvement social, syndical et, plus globalement, pour la « gauche de la rue » : toutes celles et ceux qui n’attendent pas grand-chose des urnes et pensent que l’on obtient davantage par la lutte. Nous ferons barrage à la politique d’En marche dans la rue, dans les entreprises et dans les quartiers.

Les raisons de s’engager


Contre Macron, contre Le Pen, contre la droite, mais aussi contre la néosocial-démocratie que Mélenchon cherche à inventer, nous affirmons qu’on ne résoudra pas le chômage, la misère et la crise écologique sans remettre en cause le capitalisme, c’est-à-dire la propriété privée des moyens de production et d’échange qui nous interdit les vrais choix démocratiques.

Notre ennemi n’est pas « le système », terme qui ne veut plus rien dire puisque, de Dupont-Aignan à Macron en passant par Le Pen et Fillon, tous les politiciens s’en disent les opposants. Notre ennemi a un nom, bien plus clair mais que, bizarrement, les politiciens évitent soigneusement : c’est le capitalisme. Et ce, qu’il soit « mondialisé » ou « patriote ».

Nous lui opposons l’autogestion socialiste, le seul projet à même de changer la société et la vie.

Alternative libertaire, le 7 mai 2017


mercredi 3 mai 2017

Solidarité internationale

Rendez-les nous vivants !
Une histoire orale des attaques d’Ayotzinapa


Repas-discussion avec l’auteur John Gibler

et des membres du CMDE (collectif des métiers de l’édition) 

Samedi 6 mai 2017

18h à Manifesten
59 rue Thiers Marseille 1°




« Le flic est arrivé et il a braqué son gros calibre sur ma tête. Il a dû hésiter : “Je le tue, maintenant ?” » Erick Santiago Lopez, 22 ans, étudiant en deuxième année.

La nuit du 26 septembre 2014 à Iguala, dans l’État de Guerrero au Mexique, 6 personnes ont été assassinées et 43 étudiants de l’école rurale d’Ayotzinapa ont disparu. Au Mexique, où l’État et le narcotrafic ont fusionné, où plus de 29 000 personnes sont portées disparues, cette tragédie a été celle de trop. « L’affaire » des 43 étudiants d’Ayotzinapa a réveillé la société mexicaine dans ses bases les plus profondes et a suscité un élan de solidarité internationale.

Le gouvernement s’est empressé de répandre de fausses rumeurs et de conclure l’enquête par des théories aussi fumeuses que mensongères. John Gibler, lui, s’est rendu sur les lieux quelques jours après les faits pour comprendre ce qui s’était passé. Pendant près d’un an, il s’est entretenu avec les rescapés, les témoins des attaques et les parents des disparus. Ce livre est fait de leurs voix.

Mut Vitz 13