mercredi 20 décembre 2017

International

Rojava : une utopie au coeur du chaos syrien

Projection-débat


Vendredi 22 décembre 2017

19h au local de Solidaires
29 boulevard Longchamp Marseille 1°




La librairie associative Transit propose le vendredi 22 décembre à 19H00 au local des Solidaires à Marseille, la projection du film "Rojava : une utopie au coeur du chaos syrien" de Chris Den Hond et Mireille Court, en présence des auteurs.

Transit présentera à cette occasion le livre "La commune de Rojava : l’alternative kurde à l’Etat-nation".

C’est une initiative de Transit avec l’Association des femmes kurdes Arin Mirkan, le Centre de la communauté démocratique du Kurdistan et les Amis du Monde diplomatique.
 
Transit.librairie
45 boulevard de la Libération, 13001 Marseille
tel 04 13 04 02 60

mercredi 6 décembre 2017

Histoire

Claude Guillon présente Jacques Roux, le curé rouge

Discussion 


Samedi 9 décembre 2017

19h Mille Bâbords
61 rue Consolat Marseille 1°




«  La liberté n’est qu’un vain fantôme quand une classe d’hommes peut affamer l’autre impunément. »

Né en Charente (1752) dans une famille nombreuse, Jacques Roux deviendra prêtre – seul moyen d’éducation pour les pauvres – et vicaire de Saint-Nicolas-des-Champs, section des Gravilliers. Il rallie le clergé constitutionnel en 1791, et devient ce que l’on appellera un « curé rouge ». Nommé commissaire chargé d’assister à l’exécution de Louis XVI, il fréquente le club des Cordeliers, qui approuve une adresse lue à la Convention le 25 juin 1793 : le « Manifeste des Enragés ».

Trois jours après le meurtre de Marat, qu’il a connu et hébergé, Roux publie la suite d’un de ses journaux, Le Publiciste de la République. Il y affirme : « Les productions de la terre […] appartiennent à tous les hommes. » Marx le considèrera comme l’un des précurseurs du communisme.

Robespierre dénonce Roux comme « exagéré » et l’accuse d’avoir voulu « avilir les autorités constituées ». Arrêté, persuadé qu’il sera condamné par le Tribunal révolutionnaire, Roux se poignarde et meurt le 10 février 1794.
Jacques Roux, le curé rouge est un exemple réussi d’« histoire par en bas », qui confirme l’actualité dans les mouvements sociaux du xxie siècle des revendications des Enragé·e·s : droit de tous aux produits de première nécessité, citoyenneté des femmes, souveraineté populaire et démocratie directe.

L’auteur :

L’historien Walter Markov (1909-1993) a fait carrière dans l’ex-RDA. Emprisonné comme communiste pendant la Deuxième Guerre mondiale, il sera victime des tracasseries du régime Ulbricht pour son marxisme « non-orthodoxe ». Il consacrera plus de dix ans de sa vie et quatre livres à Jacques Roux. Récemment rééditée en Allemagne, la présente biographie est enfin disponible en français.

Claude Guillon présente Jacques Roux, le curé rouge, de Walter Markov, Libertalia, 2017 et parlera des Enragés dans la Révolution française.

mardi 28 novembre 2017

Luttes sociales

Contre la régression sociale

Pour l’unité et la convergence des luttes !

Première réunion publique unitaire à Marseille


Jeudi 30 novembre 2017

18h 30 Théâtre Mazenot
88 rue d’Aubagne Marseille 1°


Des organisations syndicales, des associations et des organisations politiques des Bouches-du-Rhône se sont rencontrées les 19 octobre et 6 novembre 2017. Elles ont pu ainsi échanger leurs analyses de la situation et réfléchir ensemble à la possibilité de renforcer l’unité d’action face à la régression sociale généralisée mise en œuvre par le gouvernement.

Nous partageons le constat suivant : les ordonnances Macron précarisent l’emploi, facilitent les licenciements et bouleversent les relations et les normes sociales.

Elles ne sont que la première pierre d’un vaste chantier de destructions massives annoncées : retraites, sécurité sociale, logement social, aides sociales et assurance chômage, mais aussi dégradation et privatisation des services publics, dans un contexte de remise en cause des libertés publiques.

Face à ces attaques, nous partageons l’idée que nous sommes à un tournant historique qui nécessite d’organiser un puissant mouvement social et de lui donner les moyens stratégiques d’être gagnant.

L’unité est un outil indispensable pour gagner

Cette unité d’action, entre organisations syndicales, politiques et associations, nous voulons la construire dans le respect de nos diversités, à travers un vaste front unitaire où nos revendications puissent exprimer tout ce qui nous rassemble.

Nous devons toutes et tous travailler, dans nos rôles respectifs, à élargir et faire converger toutes les luttes, afin de créer les bases d’un mouvement social uni et déterminé, qui rassemble les salarié-e-s du public et du privé, les chômeurs/ses, les retraité-e-s, les jeunes, les citoyen-ne-s…

Après les journées de mobilisation des mois de septembre et d’octobre, et alors qu’une nouvelle date nationale de grève et de manifestation est proposée par la CGT, FO, Solidaires, la FSU, l’UNEF, l’UNL et la FIDL pour le 16 novembre, nous pensons essentiel que le mouvement social passe à la « vitesse supérieure ».

Un front unitaire pour agir et ne plus subir

Dans ce cadre, nous voulons mettre en place un travail collectif – qui sera d’autant plus fort s’il est porté de façon unitaire – pour soutenir, renforcer, coordonner les différentes luttes (syndicales, associatives, citoyennes…) menées dans les Bouches du Rhône.

Ce travail unitaire a pour objectif de tisser des liens entre celles et ceux qui luttent et d’échapper à l’isolement dans lequel le gouvernement voudrait nous maintenir.

Au-delà d’un simple mouvement protestataire, nous voulons créer les conditions d’un rapport de force permettant de gagner contre la régression sociale.

Les organisations syndicales, les associations, les organisations politiques signataires de cet appel invitent celles et ceux qui ont la volonté de résister et de s’unir à participer à une Première réunion publique unitaire à Marseille, le 30 novembre à 18h30 au Théâtre Mazenot.

Premiers signataires : Alternative Libertaire, ATTAC 13, CNT 13, Ensemble 13, Front Social 13, FSU 13, Harcelons-les, MEUS, NPA, PG, SAF, Solidaires 13...


samedi 25 novembre 2017

Autogestion

Quatre raisons politiques
de soutenir Scop-Ti



Alternative libertaire répond à l’appel des ouvrières et ouvriers de Scop-Ti. Et pourquoi pas l’ensemble du mouvement libertaire et du réseau des lieux militants, alternatifs et autogérés ?

Pourquoi, en tant que libertaires et révolutionnaires, soutenir Scop-Ti ?

1. Pour épauler un collectif ouvrier combatif et autogestionnaire.
L’histoire est connue : de 2010 à 2013, les ouvrières et les ouvriers de l’usine de thé Fralib à Géménos (Bouches-du-Rhône), se sont battus contre la multinationale Unilever qui voulait délocaliser en Pologne. Un combat de longue haleine contre les licenciements et la fermeture du site. En 2013, à la Foire à l’autogestion de Montreuil, une délégation de Fralib était venue expliquer son projet de reprise en mains. Avec lucidité, elle avait exposé ses espoirs quant à la transformation du travail et de la production que cela permettrait, malgré les limites imposées par le marché capitaliste.

2. Pour ne pas que leur échec fasse la joie d’Unilever.
Jusqu’au bout, la multinationale aura tout fait pour briser un collectif qui ne demande qu’à vivre de son travail. En 2013, après le blocage en justice de trois plans de licenciements, Unilever a fini par jeter l’éponge, mais a conservé la marque Éléphant, dont la notoriété aurait pourtant facilité l’activité de la coopérative créée par ses anciennes et anciens salarié.es. Ceux-ci ont donc créé deux nouvelles marques : Scop-Ti et 1336 (pour leurs 1336 jours de lutte).

3. Pour renforcer la solidarité entre mouvement social et coopératives autogestionnaires.
La grande majorité des coopératives sont, malgré leur statut, des entreprises « comme les autres ». Quelques dizaines – dont Scop-Ti – s’efforcent a contrario de faire vivre une démocratie ouvrière, de déconstruire les hiérarchies, de respecter l’environnement. Elles ne doivent pas dépendre, pour leurs débouchés, que des circuits commerciaux traditionnels, mais lier leurs intérêts aux mouvements sociaux, avec lesquels elles sont en phase.

4. Pour encourager une production éthique.
Depuis sa reprise en mains par ses salarié.es, rompant avec la dérive low-cost imposée par Unilever, la fabrication a été réorientée vers la qualité et l’agriculture biologique, en réorganisant une filière courte avec des productrices et producteurs locaux.


En juillet 2017, l’ex-usine Fralib, rebaptisée Scop-Ti, a lancé un appel à l’aide pour « passer un cap difficile ». Elle souffre en effet d’un placement insuffisant dans les circuits commerciaux traditionnels et, en attendant d’obtenir mieux, elle a lancé une campagne de « socio-financement ». Mais elle espère aussi pouvoir compter sur l’ensemble du mouvement social : associations, syndicats, comités d’entreprises, lieux militants... Ce réseau est loin d’être négligeable.

D’ores et déjà, les thés 1336 et Scop-Ti sont disponibles dans les locaux fédéraux d’Alternative libertaire, 92, rue d’Aubervilliers, à Paris 19e.

Alternative libertaire, le 28 octobre 2017


COMMENT AIDER SCOP-TI ?


Pour les individus :
  • En commandant directement sur la boutique en ligne de l’association de soutien, Fraliberthé.

Pour les lieux militants, syndicats, associations, comités d’entreprise...
  • Le mieux est de prendre contact avec l’association de soutien, Fraliberthé, qui tient à disposition un formulaire de commande spécifique.
 

mardi 14 novembre 2017

Histoire

La grève des ova­listes (Lyon, juin-juillet 1869)

Causerie du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme

par Claire Auzias et Annick Houel


Samedi 18 novembre 2017

17h au CIRA

50 rue Consolat Marseille 1°





Cette grève des ova­listes, ré­pu­tée pre­mière grande grève de femmes ou­vrières en France, est exem­plaire des en­jeux qui tra­versent l’his­toire des femmes et l’his­toire de la classe ou­vrière, deux his­toires ra­re­ment me­nées sur la même ligne de front, et dont la confis­ca­tion de la pa­role des femmes est le sym­bole.

Juin 1869 : 1 800 femmes sortent de leurs ate­liers lyon­nais et se mettent spon­ta­né­ment en grève. Elles sortent aus­si leurs malles puisque leur lieu de tra­vail est aus­si leur lieu de vie, et si c’est cette spec­ta­cu­laire oc­cu­pa­tion de la rue qui est mise en avant par la presse, ce n’est pour­tant pas ce que les mi­li­tants ou­vriers qui vont s’in­té­res­ser (en­fin) à elles vont re­te­nir.

Après plu­sieurs se­maines de grève, pos­sible grâce à la caisse de so­li­da­ri­té de l’AIT (As­so­cia­tion in­ter­na­tio­nale des tra­vailleurs) leur ad­hé­sion, de­man­dée en re­tour à cette AIT va être l’en­jeu des ri­va­li­tés toutes mas­cu­lines en son sein entre cou­rants mar­xiste et anar­chiste. C’est le cou­rant anar­chiste bien im­plan­té à Lyon au­tour de la fi­gure de Ba­kou­nine qui va l’em­por­ter : il va être le re­pré­sen­tant au cru­cial Congrès de Bâle, en sep­tembre 1869, des 8 000 ou­vrières qui ont ad­hé­ré.

Claire Au­zias a fait des études de so­cio­lo­gie et d’his­toire à l’uni­ver­si­té Lyon 2. Elle a consa­cré ses tra­vaux à l’his­toire de l’anar­chisme, des femmes et du fé­mi­nisme, et des Roms. Cha­cune de ces thé­ma­tiques a don­né lieu à des pu­bli­ca­tions. Elle a di­ri­gé les édi­tions Égré­gores et ac­tuel­le­ment ter­mine une his­toire so­ciale de Mai 68 à Lyon à pa­raître pro­chai­ne­ment.

An­nik Houel a été pro­fes­seure de psy­cho­lo­gie so­ciale à Lyon 2. Elle est membre d’un centre d’en­sei­gne­ments et de re­cherches fé­mi­nistes, le CLEF, re­bap­ti­sé Centre Louise La­bé, ain­si que du CA de l’ANEF, qui mi­lite pour la re­con­nais­sance des études fé­mi­nistes dans la re­cherche et à l’uni­ver­si­té. Elle a pu­blié di­vers ou­vrages dont le der­nier, Ri­va­li­tés fé­mi­nines au tra­vail : l’in­fluence de la re­la­tion mère-fille, a été édi­té en 2014 chez Odile Ja­cob.

La grève des ova­listes (Lyon, juin-juillet 1869) par Claire Auzias, Annick Houel.
Ate­lier de créa­tion li­ber­taire, 2016. 180 pages. 14 eu­ros. Ce livre se­ra dis­po­nible le jour de la cau­se­rie.

CIRA Marseille
 

lundi 13 novembre 2017

Luttes sociales


Journée de grève et manifestation

à l’appel de CNT, CGT, FIDL, FO, Solidaires, UNEF, UNL


jeudi 16 novembre 2017

10h 30 Vieux Port Marseille

vendredi 27 octobre 2017

Solidarité

Mille Bâbords à besoin de nous !



Depuis le début des années 2000, Mille Bâbords est un lieu incontournable du mouvement social marseillais.
Son local de la rue Consolat a accueilli bien des débats publics, des réunions de collectifs, concernant des luttes dont la liste est longue : antiracisme, antifascisme, écologie, immigration, chômeurs, salariés, droits de l'homme, solidarité internationale, logiciels libres, féminisme, anticolonialisme, etc... Le local, le site internet, la newsletter de Mille Bâbords sont importants pour la convergence des luttes "en bas et à gauche".

C'est aussi un lieu de réflexion, de confrontation, d'information ouvert aux "1000 gauches" à l'origine de son nom. En cela il est unique à Marseille. Le courant libertaire, en particulier, peut s'y exprimer, faire connaître ses positions, mais aussi mettre en pratique ses idées. Les organisations adhérentes (associations, collectifs, organisations politiques, syndicats) qui en ont besoin y trouvent un soutien logistique (domiciliation, possibilité de permanence) important pour leur fonctionnement. Alternative Libertaire Marseille y adhère depuis de longues années, nous savons combien cette aide compte pour une petite organisation.

Aujourd'hui, Mille Bâbords lance un appel au secours son existence même est en danger pour des raisons financières. Mille Bâbords a beaucoup contribué au mouvement social, sa disparition serait un coup dur pour les luttes locales et la liberté d'expression. Pour qu'il reste un point d'appui à la convergence des luttes et à l'expression de "mille gauches", Mille Bâbords a besoin de notre soutien.

Vous pouvez faire un don par internet via le site helloasso. Ou en envoyant un chèque à Mille Bâbords 61 rue Consolat 13001 Marseille.

Alternative Libertaire Marseille

mardi 3 octobre 2017

Fête de soutien

Fête de rentrée 

en soutien à Mille Bâbords

 

Stands, braderie de livres, théâtre, musique, 

buvette, grignotage etc..


Samedi 7 octobre 2017

de 15H à 20H au Théâtre Toursky 
16 Promenade Léo Ferré Marseille 3°




Programme :

De 15H à 20H : Stands de ALARM, Alternative Libertaire Marseille, ATTAC Marseille, Bricabracs, CNT 13, Kheper, Mutz Vitz, RESF, l’UJFP ... , braderie de livres, buvette et grignotage

17H : Théâtre ATTAC "Climat de l’or en barre"

18H : Récital "Les mots de Léo"

19H : Blues anarseillais

Venez donc fêter, soutenir et relancer Mille Bâbords, tribune pour les luttes et sa médiathèque !

Théâtre Toursky
16 Promenade Léo Ferré, 13003 Marseille
Métro Ligne 2 : Arrêt "National"
Bus 89 : Arrêt "Auphan/Vaillant


lundi 18 septembre 2017

Luttes sociales


Contre l’attaque du Code du travail, de la Sécurité sociale, des Services publics

Manifestation unitaire et grève 

à l’appel de la CGT, Solidaires, FSU, UNEF, UNL et la CNT 

jeudi 21 septembre 2017

10h30 au Vieux Port Marseille

mardi 5 septembre 2017

International

Un autre futur pour le Kurdistan ?

Municipalisme libertaire et confédéralisme démocratique


Causerie du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme

Avec l'auteur Pierre Bance

Samedi 9 septembre 2017

 17h au CIRA
50 rue Consolat Marseille 1°




Dans la presse, chez les militants de gauche ou les politologues, on parle beaucoup des exploits des combattants et combattantes kurdes. Pourquoi réussissent-ils, là où les autres échouent ? Parce qu’au-delà de la défense de leur identité, une idée nouvelle leur fait espérer un autre futur : le confédéralisme démocratique. Et de cela, on ne parle pas.

Au début des années 2000, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) abandonne le marxisme-léninisme et son ambition de construire un État-nation kurde. Il adopte alors l’idée et la stratégie du confédéralisme démocratique pensé par son leader, Abdullah Öcalan, lui-même fortement influencé par le municipalisme libertaire du philosophe américain Murray Bookchin qui place l’écologie sociale comme moteur de la révolution. Les organisations de la société civile (associations, syndicats, coopératives, communautés ethniques et religieuses, partis…) se mettent en réseau sans que leur stratégie n’exclue la conquête de municipalités et l’élection de parlementaires. Le but est de marginaliser l’État et finir par le rendre inutile, tout comme le capitalisme. Le confédéralisme démocratique ne se limite pas au Kurdistan, il a une vocation universelle.

En Turquie, le PKK souhaitait abandonner la lutte armée pour se consacrer à la fédération, déjà bien engagée, des communautés kurdes dans le cadre d’une nouvelle constitution turque. Le processus de paix ayant été rompu en 2015 par le gouvernement turc, une lutte acharnée se poursuit sur les terrains militaire, social et politique.

Au Nord de la Syrie, le Rojava, sous contrôle du Parti de l’union démocratique (PYD), s’organise selon l’autonomie démocratique, phase préalable au confédéralisme démocratique. Un « gouvernement » appelé auto-administration démocratique assure la gestion de la région. Ce pouvoir se dissoudra-t-il dans la société civile confédérée ou maintiendra-t-il un État ? Dit autrement, le fédéralisme libertaire sera-t-il assez fort pour vaincre le fédéralisme politique mis en place et justifié par la conduite d’une guerre incertaine ?

Tout n’est pas parfait au Rojava, l’État n’a pas disparu, la démocratie directe est loin d’être générale, et le fédéralisme libertaire des communes auto-administrées balbutie. Cependant, trouve-t-on ailleurs une telle volonté radicale de changement dans un contexte politique, culturel et militaire si peu propice ? La révolution ne se fait pas en un jour, alors pourquoi douter que les Kurdes parviennent à construire un autre futur d’émancipation ? Leur expérience est un exemple, non un modèle, pour sortir de l’impasse dans laquelle se trouve le mouvement social.

Pierre Bance, docteur d’État en droit, a été directeur des éditions Droit et Société de 1985 à 2008. Anarchiste et syndicaliste, ses derniers travaux sont publiés sur le site Autre futur.net.

Un autre futur pour le Kurdistan ? : municipalisme libertaire et confédéralisme démocratique par Pierre Bance. Noir et rouge, 2017. 399 pages. 20 euros. Ce livre sera disponible au CIRA le jour de la causerie.

mercredi 28 juin 2017

Syndicalisme


Fête de la CNT-SO 13

Samedi 1er juillet 2017

A partir de 16h à la Salle associative rue du Portail
Accès par le 14 rue Caravelle Marseille 3°


Cette fête sera l’occasion de célébrer les quatre années de développement du syndicat sur Marseille ainsi que les grèves victorieuses de l’année 2016 menées par les femmes de chambre sur les hôtels.

Ce sera également l’occasion de se retrouver et se rencontrer pour un moment convivial, ainsi que de convier nos soutiens pour les remercier.

Il y aura à boire, à manger, une expo photo, etc.

Salle associative rue du Portail (Marseille 13003). Accès par le 14 rue Caravelle. 5 min du terminus tram Arenc ou Métro Bougainville.

CNT-SO Marseille




mardi 13 juin 2017

Anarchisme

Braderie de livres


Samedi 17 juin 2017

 

de 14h à 22h au CIRA

50 rue Consolat Marseille 1°





mercredi 31 mai 2017

Solidarité

Appel à soutien de la librairie Transit :

objectif 6000 euros !


Comme chaque année au printemps, nous vous faisons appel car nous avons besoin de votre soutien ! Sans vous la librairie n’aurait pas pu tenir le coup toutes ces années.

Depuis l’année dernière, nous avons tenu notre engagement de nous agrandir, ce qui est comme vous avez sûrement vu, plus confortable pour l’organisation de rencontres avec des auteurs, lectures, projections…


Mais chaque mois c’est un coût supplémentaire la vente de livres sur place et ailleurs ne suffit pas encore à l’autofinancement.

Dans l’urgence, nous avons besoin de 2000 euros d’ici la fin juin pour envisager l’avenir plus sereinement.

C’est pourquoi nous lançons une souscription avec l’objectif de récolter 6000 euros d’ici la fin de l’été. Votre participation, quelque soit son montant est bienvenue et représente aussi pour nous un gage d’indépendance.

Le soutien à la librairie passe aussi toujours par les commandes et achats de livres.
Continuez aussi à faire connaître la librairie dans tous vos réseaux !

Nous avons fait un constat paradoxal : malgré l’ampleur du mouvement social contre la loi travail et la (non)campagne présidentielle, ces moments pourtant fortement chargés politiquement ne sont pas propices à l’achat de livres… . Si le coût d’une grève, en temps et en finances, est certes élevé, les lieux comme les nôtres restent indispensables.

Nous continuons à défendre l’idée que nos luttes  se nourrissent de nos lectures ! Et il va falloir plus que jamais s’armer… . C’est pourquoi nous faisons appel à la solidarité, parce qu’il ne s’agit pas seulement d’une démarche individuelle mais d’un projet collectif.

Nous devons également toujours renforcer notre caractère associatif en vous demandant de faire partie des ami-e-s de la librairie transit» grâce à une adhésion de soutien à partir de 10€. Ce qui nous permettra de nous rencontrer et de proposer un espace ouvert à chacun-e pour s’impliquer un peu plus dans nos activités s’il ou elle le souhaite.

En vous souhaitant de riches et belles semaines de résistance et au plaisir de vous (re)voir très bientôt.

mardi 9 mai 2017

Élections

Macron élu : les raisons d’être en colère,

de se réjouir et de s’engager




Le Pen éliminée, c’est tant mieux. Le problème, c’est que la politique antisociale de Macron continuera à servir de marche-pied au FN. Heureusement, son gouvernement patchwork droite-gauche promet d’être fragile, donc vulnérable aux luttes sociales. A nous toutes et tous de lui faire barrage et de bâtir une alternative révolutionnaire.

Emmanuel Macron sera donc président ! Le candidat du patronat l’a emporté sur la fasciste relookée Marine Le Pen.

Pour les électrices et électeurs de gauche, c’est un maigre soulagement (Le Pen est éliminée), aussitôt supplanté par une franche frustration (Macron est élu).

Pour celles et ceux qui ne croient pas que la politique institutionnelle puisse changer quoi que ce soit, comme à Alternative libertaire, cette élection ne fait que reconfigurer les modalités de la lutte.

Les raisons d’être en colère

Rappelons quelques traits du programme d’En marche :

  • Baisse des impôts pour les riches : mutation de l’impôt sur la fortune pour en exonérer « des milliers de foyers aujourd’hui soumis à l’ISF ».
  • Casse des services publics : avec la suppression de 120 000 postes de travail dans les hôpitaux, les écoles et l’ensemble des services publics, et de 70 000 à 75 000 dans les collectivités territoriales. Autant dire que la promesse de classes à 12 élèves dans le primaire est mensongère.
  • Casse du Code du travail : dans la ligne de la loi El Khomri, avec priorité aux accords d’entreprise sur les accords de branche et sur le Code du travail.
  • Casse de la protection sociale : avec la baisse des cotisations sociales, donc des prestations de l’assurance-maladie, chômage et vieillesse. L’amélioration de la protection des travailleuses et travailleurs indépendants est de la poudre aux yeux.
  • Pénalisation des chômeuses et des chômeurs : en réduisant leur possibilité de dire non à un employeur.
  • Pénalisation des travailleuses et des travailleurs : en supprimant la norme de 35 heures hebdomadaires pour les jeunes salarié.es.
  • Renforcement de la répression : avec l’embauche de 10.000 policiers et gendarmes supplémentaires.
C’est contre toutes ces attaques annoncées qu’il va falloir résister.

Les raisons de se réjouir


Macron va poursuivre la politique néolibérale et de régression sociale de ses prédécesseurs. Mais contrairement, au bulldozer Sarkozy et à l’illusionniste Hollande, il cumule les handicaps :

  • sa base électorale est volatile, le candidat n’a fait que vendre une image jeuniste, du rêve et les formules creuses du « ni droite ni gauche ». Pour celles et ceux qui ont bu ses paroles avec des étoiles dans les yeux, le désenchantement va être brutal ;
  • sa base sociale est très réduite : mal vu dans les milieux de la bourgeoisie traditionnelle, méprisé dans les classes populaires, il n’aura pour lui que le Medef, les commerçants qui espèrent des baisses d’impôts, et la cohorte flashy des start-uppers, « créatifs » et autres assoiffés de business 2.0. C’est étroit, en réalité ;
  • il ne bénéficie pas de l’étiquette de gauche qui, trop souvent, intimide les mouvements sociaux et syndicaux. Dans les milieux militants, personne n’attend rien du promoteur des lois Macron et El Khomri. Il n’y aura donc pas d’état de grâce ;
  • il n’est pas sûr d’obtenir une majorité parlementaire aux législatives. Même s’il l’obtient, elle sera instable – constituée de transfuges et de néophytes peu fiables. Cela plombe sa prétention à « gouverner par ordonnances » puisqu’il faut, pour cela, l’assentiment du Parlement.

Ce pouvoir sera donc fragile, et c’est une bonne nouvelle pour le mouvement social, syndical et, plus globalement, pour la « gauche de la rue » : toutes celles et ceux qui n’attendent pas grand-chose des urnes et pensent que l’on obtient davantage par la lutte. Nous ferons barrage à la politique d’En marche dans la rue, dans les entreprises et dans les quartiers.

Les raisons de s’engager


Contre Macron, contre Le Pen, contre la droite, mais aussi contre la néosocial-démocratie que Mélenchon cherche à inventer, nous affirmons qu’on ne résoudra pas le chômage, la misère et la crise écologique sans remettre en cause le capitalisme, c’est-à-dire la propriété privée des moyens de production et d’échange qui nous interdit les vrais choix démocratiques.

Notre ennemi n’est pas « le système », terme qui ne veut plus rien dire puisque, de Dupont-Aignan à Macron en passant par Le Pen et Fillon, tous les politiciens s’en disent les opposants. Notre ennemi a un nom, bien plus clair mais que, bizarrement, les politiciens évitent soigneusement : c’est le capitalisme. Et ce, qu’il soit « mondialisé » ou « patriote ».

Nous lui opposons l’autogestion socialiste, le seul projet à même de changer la société et la vie.

Alternative libertaire, le 7 mai 2017


mercredi 3 mai 2017

Solidarité internationale

Rendez-les nous vivants !
Une histoire orale des attaques d’Ayotzinapa


Repas-discussion avec l’auteur John Gibler

et des membres du CMDE (collectif des métiers de l’édition) 

Samedi 6 mai 2017

18h à Manifesten
59 rue Thiers Marseille 1°




« Le flic est arrivé et il a braqué son gros calibre sur ma tête. Il a dû hésiter : “Je le tue, maintenant ?” » Erick Santiago Lopez, 22 ans, étudiant en deuxième année.

La nuit du 26 septembre 2014 à Iguala, dans l’État de Guerrero au Mexique, 6 personnes ont été assassinées et 43 étudiants de l’école rurale d’Ayotzinapa ont disparu. Au Mexique, où l’État et le narcotrafic ont fusionné, où plus de 29 000 personnes sont portées disparues, cette tragédie a été celle de trop. « L’affaire » des 43 étudiants d’Ayotzinapa a réveillé la société mexicaine dans ses bases les plus profondes et a suscité un élan de solidarité internationale.

Le gouvernement s’est empressé de répandre de fausses rumeurs et de conclure l’enquête par des théories aussi fumeuses que mensongères. John Gibler, lui, s’est rendu sur les lieux quelques jours après les faits pour comprendre ce qui s’était passé. Pendant près d’un an, il s’est entretenu avec les rescapés, les témoins des attaques et les parents des disparus. Ce livre est fait de leurs voix.

Mut Vitz 13

jeudi 27 avril 2017

1er mai

Journée internationale 

des travailleurs et travailleuses

 

Manifestation

  Lundi 1er mai 2017

10h 30 Vieux Port

 




mardi 25 avril 2017

Élections

Élections : La vraie alternative,

c’est la lutte sociale




Le Pen ou Macron ? Risque fasciste ou capitalisme ultralibéral ? Entre ces deux maux, on peut toujours choisir le moindre. Mais quel que soit le résultat, il faudra opposer au nouveau pouvoir la résistance des travailleuses, des travailleurs et de toute la population dans sa diversité pour espérer bâtir une autre société.

Quinze ans après son père mais cette fois sans surprise, Marine Le Pen est au deuxième tour de l’élection présidentielle. Cet événement n’est que la conséquence logique de la politique menée par les partis de gouvernement depuis les années 1980. En gérant la dernière crise du système capitaliste à coups de mesures d’austérité et de cadeaux au patronat, en poursuivant la construction d’une Union européenne au service du marché, en attisant la haine raciste et en pointant du doigt l’immigration, en banalisant l’État policier avec « l’état d’urgence », les responsables politiques de droite comme de gauche ont déroulé le tapis rouge au Front national et aux idées d’extrême droite.

Fillon, le candidat du Medef, de la droite traditionnelle et de la bourgeoisie réactionnaire, rattrapé depuis plusieurs semaines par des magouilles politico-familiales dont il n’a certainement pas le monopole, a été balayé dès le premier tour, au profit de Macron, candidat des banques et des oligarchies gagnantes de la mondialisation. Macron représente une droite relookée affirmant un ultralibéralisme décomplexé qui prétend faire « la révolution » en détruisant toutes les barrières qui freinent l’appétit vorace du libre marché. Chouchou des médias, il a séduit ceux qui à droite comme à gauche rêvent d’« ubériser » toute la société.

Dans cette situation, bien conscient.es des conséquences que cela aurait pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs, et en particulier pour les femmes, les immigré.es et les homosexuel.les, nous comprenons celles et ceux qui voudront, par tous les moyens et sans aucune illusion, empêcher Marine Le Pen et le FN de mettre la main sur l’appareil d’État. Mais nous comprenons aussi celles et ceux qui refuseront de cautionner plus longtemps ce système antidémocratique qui nous prive de notre capacité d’agir. C’est pourquoi Alternative libertaire ne donnera pas de consigne électorale pour le 7 mai.

Ce qui est important, c’est de garder à l’esprit et de répéter autour de nous que le vrai barrage aux idées d’extrême droite, nous le construisons jour après jour dans les luttes collectives, sur nos lieux de travail et nos lieux de vie, dans nos syndicats et nos collectifs. C’est en engrangeant de nouvelles conquêtes pour l’égalité sociale et territoriale que l’on fera naître le désir d’une société débarrassée du capitalisme, du patriarcat et du racisme.

Nous appelons à ne pas se résigner et à descendre dans la rue, en particulier le 1er mai à l’occasion de la journée internationale des travailleurs et des travailleuses pour affirmer haut et fort que le vrai changement de société ne viendra que de nos luttes.

Alternative libertaire, le 24 avril 2017

 

mardi 18 avril 2017

Antifascisme

Ensemble contre l’extrême droite !
Le 19 avril, mobilisons nous contre le fascisme !

Rassemblement et manifestation

 

Mercredi 19 avril 2017

18h aux Réformés
en haut de la Canebière, Marseille 1°


À l’heure où nous commémorons le 22e anniversaire de la mort d’Ibrahim Ali, abattu par des militants FN ; où des membres des forces de l’ordre violent, assassinent, harcèlent et mutilent avec la complicité des gouvernements successifs et de la justice ; où les partis politiques au pouvoir depuis de nombreuses années accentuent des logiques sécuritaires, racistes et réactionnaires ; nous réaffirmons notre volonté unitaire de changement social, d’émancipation et de solidarité.

À Marseille, l’extrême-droite a pris place dans les quartiers nord avec l’élection de Ravier (FN) qui supprime toutes les initiatives culturelles et solidaires et brille par un autoritarisme à faire fuir ses propres soutiens. En centre-ville, ce sont des nostalgiques de la royauté (Action française) qui tentent de prendre pied en s’installant rue Navarrin. Cette montée persistante de l’extrême-droite et de ses idées a poussé les plus violents d’entre-eux à agresser au couteau un militant antifasciste à son domicile en pleine nuit.

À l’occasion du dernier meeting de campagne du Front National qui aura lieu au Dôme de Marseille le mercredi 19 avril 2017, nous souhaitons réaffirmer, car nous sommes antifascistes, notre opposition totale à ce parti.
Le Front National n’est pas un parti comme les autres. Son histoire, ses idées, ses méthodes et ses relations en font le pilier principal de l’extrême-droite et du nationalisme français.
Le FN n’est ni l’ami du peuple, ni des travailleur-ses.
En matière d’éducation, leurs propositions sont passéistes : port de l’uniforme, retour de l’autorité du maître, roman national, fin de la gratuité de la scolarité pour les enfants d’étrangers. Un retour en arrière aussi pour les femmes, appelées à « retourner » au foyer et à perdre des droits durement acquis. En ce qui concerne l’économie, après avoir prôné un libéralisme sans limite, le FN défend un protectionnisme mais ne propose rien pour sortir du capitalisme. En effet, entre allègements des cotisations patronales, heures supplémentaires défiscalisées, refus d’augmentation du SMIC etc., le FN est plus l’ami des patrons que des salarié-e-s et des pauvres et leur positionnement contre la loi travail n’est qu’une façade dont personne n’est dupe ! De plus, si le FN parvenait au pouvoir, il se lancerait dans une destruction programmée des outils de défense des travailleur-ses (syndicats, associations etc.).
Le FN n’est pas anti-système. Comme tant d’autres partis au pouvoir, celui-ci baigne dans des affaires de corruption, d’emplois fictifs et de détournements d’argent public pour leur compte.

La lutte contre le FN ne peut nous faire oublier les politiques anti-sociales des partis de droite et de gauche au pouvoir depuis de nombreuses années. Avec leurs mesures ultra-libérales, la répression spectaculaire des mouvements sociaux et leurs politiques racistes contre les immigré-e-s, les réfugié-e-s et les Roms, ils déroulent un tapis rouge pour le FN. Encore plus sous l’état d’urgence. Depuis de nombreuses années, des représentant-e-s politiques reprennent sans vergogne la rhétorique haineuse et xénophobe du FN.

Nous luttons pour la dignité de toutes les personnes sans distinction liée au genre, à l’origine, la nationalité, la couleur de peau, l’orientation sexuelle et la religion.
Nous souhaitons construire une société égalitaire, anti-autoritaire où personne n’est illégal.
Nous pensons que la vie ne rime pas avec repli identitaire, rejet des étrangers et soutien aux capitalistes mais avec solidarité, entraides, émancipation, liberté, culture et plaisirs.

Rassemblons nous dans la diversité contre tous les fascismes et pour la justice sociale !

Signataires : Jeunes 13 énervés, Action antifasciste Marseille, Marseille ingouvernable, Alternative libertaire, Solidaires 13, collectif Ibrahim Ali, collectif Nosotros, Marseille debout soulève toi !, Article 13, Sud PTT, VISA 13, Al Mamba - Collectif de soutien aux migrant-es 13, CNT 13

vendredi 31 mars 2017

Antifascisme

Y’en a marre des attaques fascistes

et de la répression policière  

Grand repas de quartier et Assemblée Populaire


Dimanche 2 avril 2017

A partir de 12h à La Plaine 
Place Jean Jaurès, Marseille



Grand repas de quartier et assemblée populaire dimanche 2 avril à 12h à la Plaine. Y’en a marre des attaques fascistes et de la répression policière des lieux associatifs et militants du quartier ! Retrouvons-nous pour échanger et s’organiser !

Cette dernière semaine a été marquée par plusieurs événements :

- la tentative de meurtre dont a été victime un militant antifasciste du quartier. Tentative de meurtre qui vient à la suite de la campagne menée par le groupe d’extrême-droite Action Française depuis leur installation rue Navarrin il y a trois ans dans le quartier.

- des coups de pression répétés de la police contre plusieurs lieux associatifs : l’Équitable café, Dar Lamifa, Manifesten... Et c’est la même police qui dès le lendemain de la tentative de meurtre est venue protéger les locaux de l’Action Française.

Tout ceci dans le contexte de la mascarade électorale que l’on connaît, et de la rénovation urbaine qui se fait toujours contre les habitant-e-s...

Retrouvons nous pour se rencontrer lors d’un repas de quartier, et échanger lors d’une assemblée.

Rendez-vous le dimanche 2 avril à 12h pour le repas et à 15h pour l’assemblée.

Auberge espagnole : ramène de quoi partager, et si tu veux être sûr-e de t’asseoir, ramène ta chaise.

La Plaine solidaire !

jeudi 23 mars 2017

Antifascisme

Communiqué afin de clarifier les faits d’agression d’un des nôtres



Suite aux demandes, nous avons décidé collectivement de communiquer afin de clarifier les faits d’agression d’un des nôtres. 

Les faits ont eu lieu dans la nuit du lundi 20 au mardi 21. Notre camarade était attendu dans son bâtiment par deux individus. Ceux-ci se sont ensuite introduits chez lui et l’ont attaqué avec un couteau, et ce qui semble être une matraque. Le camarade s’est vu asséner cinq coups de couteau, dont deux tranchants et trois plantés. Il a également reçu une dizaine de coups de matraque.

Notre camarade est malgré tout en relative bonne santé et garde le moral. Nous vous remercions tous et toutes pour vos messages de soutien.

Pendant l’agression, il a été traité de « sale rouge », ce qui laisse peu de doutes quant à la motivation politique de l’acte. 

D’ailleurs, plusieurs sites, blogs et forum d’extrême-droite publient des articles et/ou des vidéos en ciblant particulièrement H. Sa photo accompagnée de son adresse ainsi que son lieu de travail y sont mis à disposition, agrémentés d’encouragements à passer à l’action. Lundi soir la ligne a été franchie.
Nous ferons toujours face à l’extrême-droite.

Ces méthodes d’intimidation abjectes ne nous décourageront pas. Bien au contraire. Plus que jamais nous sommes déterminé-es dans la lutte contre l’extrême-droite et ses idées et pour la justice sociale.
 
À ceux et celles qui nous soutiennent et partagent nos valeurs, nous vous donnons rendez-vous le 19 avril pour manifester contre le meeting du Front national à Marseille.
 
Marseille est et restera antifasciste, multiculturelle et populaire.

lundi 20 mars 2017

Répression

Mouvement contre la Loi Travail 2016, des camarades font toujours face à la répression 

Rassemblement en solidarité et pour soutenir notre camarade !

 

Mercredi 22 mars 2017

8h30  au TGI,
6 rue Émile Pollack, Marseille 6°

 


Mouvement contre la Loi Travail 2016,
Des camarades font toujours face à la répression,
Ne les oublions pas !

Soyons solidaires et toujours présent-es à leurs côtés !

Un de nos camarade est convoqué le mercredi 22 mars 2017 pour son audience au tribunal avec comme accusations : « dégradation et détérioration de biens publics » et « outrage sur personne dépositaire de l’ordre public » lors de la journée de grève et mobilisation du 17 mars 2016 contre la loi Travail.

Nous vous invitons donc toutes et tous à relayer cet appel et d'être présent en solidarité !

RASSEMBLEMENT Mercredi 22 mars 2017 à partir de 8H30
Devant le Tribunal de Grande Instance de Marseille
6, Rue Émile Pollack


Lire l'appel sur le site de la CNT 13
 

mercredi 1 mars 2017

Histoire

Mémoire des luttes : 

Femmes libres contre machisme libertaire



Organisation féministe fondée un peu avant la guerre d’Espagne, les Mujeres Libres ont contribué au combat libertaire, mais aussi mis en avant la lutte pour la place des femmes dans la société et dans le monde militant. Un combat encore actuel.


Des Mujeres Libres, on sait souvent certaines choses. Que cette organisation qui revendiquait dans son nom même la liberté des femmes exista dans un contexte révolutionnaire et de guerre civile, en Espagne, ­entre 1936 et 1939. Qu’elle était autogestionnaire et fédéraliste. Que ses militantes furent nombreuses (20 000 en juillet 1937). Qu’elles s’adressaient à la classe ouvrière et en étaient souvent issues. Qu’elles s’exprimaient sur des sujets aussi divers que les conditions de travail et les salaires, la grossesse, le plaisir féminin, la structure familiale. ­Qu’elles refusèrent de s’allier avec les féministes communistes, mais ne trouvait que peu d’appui également chez les libertaires. Qu’elles considérèrent ­l’éducation des femmes comme un outil indispensable de leur émancipation. Qu’ainsi, elles assurèrent des formations techniques, générales et militantes pour les femmes. Surtout, ­qu’elles avaient la volonté d’articuler classe et genre pour ­contrer les féministes bourgeoises de ­l’époque.

On sait parfois aussi, mais pas toujours, que c’est en premier lieu face à leur organisation libertaire, la CNT, qu’elles se dressèrent. En particulier, c’est à cause des pratiques de certains militants qu’elles voulurent créer cet espace militant réservé aux femmes (on dirait aujourd’hui non mixte).

La CNT prônait l’égalité des sexes et de nombreuses femmes s’y syndiquaient. Certaines y avaient même des responsabilités. Les idées de Proudhon, qui voulait laisser les femmes à la cuisine, étaient rejetées. Mais l’écart entre la théorie et les pratiques des militants était trop important.

Compagne laissée à son rôle traditionnel


Ainsi, une militante, Pepita Carpena, rapporte : « Il y avait alors beaucoup de machisme chez les hommes en général. Les copains de la CNT, eux, acceptaient volontiers qu’une femme vienne au syndicat. (…) Le problème des féministes de la CNT s’est posé au contact du militantisme : elles se sont aperçues que ces hommes qui étaient libertaires l’étaient un peu moins quand ils étaient dans leur foyer. Ils ne le faisaient pas exprès. Ils avaient été élevés comme ça et n’en avaient pas conscience. » D’après ce témoignage, il s’agissait moins d’un problème d’intégration au milieu militant que du rapport que les militants entretenaient avec les femmes de leur entourage.

La différence exercée entre la militante volontiers acceptée et la compagne laissée à son rôle traditionnel est explicitée dans ce témoignage : « Les copains étaient très contents d’avoir une compagne qui les comprenne, eux, en tant que militants, mais pas qu’elle soit militante. Ils pensaient toujours que les femmes n’en étaient pas capables, sauf quelques-unes. (…) Les hommes pensaient qu’elles ne comprenaient rien aux problèmes économiques et sociaux. La plupart, d’ailleurs, n’avaient pas de compagnes militantes. Ceux qui avaient des femmes militantes… eh bien, elles étaient là pour recevoir tous les copains qui arrivaient, faire la bouffe, faire les hôtesses. » 



Ce fossé nie l’existence d’une cause commune à toutes les femmes ouvrières, militantes ou non : la nécessité d’une double émancipation. La résistance de beaucoup de militants aux pratiques féministes, malgré un discours progressiste (surtout par rapport au contexte) peut être expliquée de deux manières. Certains militants restaient enfermés dans une vision traditionnelle de la famille dans laquelle l’homme travaillait et la femme s’occupait du foyer, quand d’autres s’attachaient à l’idée selon laquelle ce que l’on nomme aujourd’hui patriarcat [1] disparaîtrait avec le capitalisme.

Lucia Sanchez-Saornil [2] , future cofondatrice de Mujeres Libres, combattit ces deux conceptions. Militante de la CNT depuis le début des années 1920, elle publia en 1935 plusieurs articles dénommés « La question des femmes dans nos milieux » dans le journal Solidaridad Obrera, qu’il faut relire aujourd’hui. En réponse à son camarade Mariano Vazquez qui avait écrit sur « la question féminine », elle note : « L’anarchiste (…) qui demande à sa femme sa collaboration pour la tâche de subversion sociale doit commencer par reconnaître en elle son égale, avec toutes les prérogatives de l’individualité. » 

Il n’est ainsi pas question d’attendre la fin du capitalisme pour accorder les mêmes droits aux femmes : elle doit pouvoir les prendre dès à présent. En fait, alors que certains militants souhaitaient que les femmes rejoignent leur lutte afin d’augmenter la force de l’organisation, c’est d’abord l’éducation des femmes que demande Lucia Sanchez-Saornil. Elle continue ainsi : « Je me suis proposée d’ouvrir pour la femme les perspectives de notre révolution, en lui offrant les éléments pour qu’elle se forme une mentalité libre, capable de discerner par elle-même le faux du vrai, le politique du social. Car je crois qu’avant de l’organiser dans les syndicats – sans pour autant que je dédaigne ce travail – il est plus urgent de la mettre en condition de comprendre la nécessité de cette organisation. » 

Un groupe exclusivement féminin


 Ce débat était difficile car les résistances étaient bien présentes, mais il ne faut pas négliger également le fait que beaucoup de militants considéraient simplement ces questions comme secondaires. C’est peut-être finalement pour cette raison que Sanchez-Saornil conclut sa série d’articles par l’annonce de la création d’un « organe indépendant ». Les Mujeres Libres se sont donc constituées en groupe exclusivement féminin non seulement pour pouvoir construire une réflexion spécifique à ce que l’on appelait « condition féminine » et réaliser un véritable travail d’éducation des femmes, mais aussi parce que les questions féministes n’avaient pas d’espace d’expression suffisant pour permettre de les poser de manière urgente dans le milieu libertaire.

Les Mujeres Libres avaient ainsi exposé cette idée fondamentale qui veut que, comme on ne peut pas construire une société libertaire au sein d’une organisation autoritaire, on ne peut construire une société où l’égalité des sexes serait la norme au sein d’une organisation machiste.

Lucia Sanchez Saornil exprimait dès 1935 la responsabilité des militants face au sexisme : « Hors de nos milieux (…), il est très compréhensible, très excusable et même si l’on veut très humain que, tout comme le bourgeois défend sa position et son privilège de commandement, l’homme désire conserver son hégémonie et se sente satisfait d’avoir un esclave. Mais moi (…), je parlais pour les anarchistes exclusivement, pour l’homme conscient, pour celui qui, ennemi de toutes les tyrannies, est obligé, s’il veut être conséquent, d’extirper de lui, dès qu’il le sent poindre, tout reste de despotisme. »

Adèle (AL Montreuil)

[1] Le patriarcat est le système d’exploitation des femmes.
[2] Les citations de Lucia Sanchez-Saornil ont été recueillies grâce à l’ouvrage de Guillaume Goutte, Lucia Sanchez-Saornil – Poétesse, anarchiste et féministe.

Alternative Libertaire n°268, janvier 2017


lundi 20 février 2017

Cinéma

Projection de "1336, des hauts, débats mais debout"

discussion en présence du réalisateur et de membres des Fralibs


Mercredi 22 février 2017

19h 30 à la Casa Consolat 
1 rue Consolat Marseille 1°
 

Chaque dernier mercredi du mois, nous organisons une soirée ciné à la Casa Consolat. Ce mercredi 22 février 2017, à partir de 19H30, nous vous invitons pour la projection de : "1336 jours, des hauts, débats mais debout" en présence du réalisateur Claude Hirsh ainsi que de membres des Fralibs.

Voir la bande-annonce du film se trouve ICI
1336 jours, des hauts, débats mais debout : Un film de Claude Hirsh, 2015, 74’

Continuité du film Pot de thé, POT DE FER, la suite de la lutte des Fralib, depuis septembre 2011, l’annonce de l’occupation de l’usine jusqu’à juillet 2014, la fin du conflit. Lutte victorieuse contre la multinationale Unilever qui veut fermer cette usine de conditionnement de thés et infusions située à 10 km de Marseille. La lutte débouchera sur la mise en place d’une SCOP qui, dans ce cadre collectif, poursuivra et relancera la production...

Le film aborde différents aspects de la lutte par le point de vue de ses protagonistes : les aspects juridiques, les menées provocatrices d’Unilever, l’organisation de l’occupation, les actions de lutte et de solidarité multiples durant ce long conflit,... et donne corps et voix à cette ténacité ouvrière qui a permis la victoire finale...

Déroulement de la soirée :
Ouverture des portes à 19H30, projection, discussion et échanges avec le réalisateur et membres des Fralibs, repas proposé par l’équipe de la Casa Consolat et dégustation et vente de thés et tisanes 1336.

Événement Facebook de la soirée

Pour contacter la CNT 13 :
CNT STICS 13 c/o Mille Bâbord, 61 rue Consolat, 13001 Marseille
Mail : stics.13 chez cnt-f.org - Tel : 07 68 48 57 08 Site : ICI

mardi 7 février 2017

Solidarité

Rassemblement National contre le délit de solidarité


Jeudi 9 février 2017


18h à la Préfecture 
Place Félix Baret Marseille 6°



Pour en finir avec le délit de solidarité

Procès d’habitants de la vallée de la Roya « coupables » d’être venus en aide à des réfugié⋅e⋅s, avec la menace de lourdes sanctions. Mesures d’intimidation, poursuites - et parfois condamnations - de personnes ayant agi en soutien de migrant⋅e⋅s ou de Roms, à Calais, à Paris, à Norrent-Fontes, à Boulogne, à Loos, à Perpignan, à St-Etienne, à Meaux... On assiste depuis plusieurs mois à la recrudescence de cas où la solidarité est tenue pour un délit.

Il est clair que les autorités entendent faire plier les citoyennes et les citoyens qui n’adhèrent pas aux politiques de non accueil et de mise à l’écart des migrants, et qu’elles n’hésitent pas pour cela à les assimiler à ceux qui profitent de la vulnérabilité des exilé⋅e⋅s et les exploitent, passeurs et trafiquants en tout genre.

100 organisations associatives ou syndicales, nationales ou locales, publient un manifeste par lequel elles entendent dénoncer ces procédés. Dans les semaines qui viennent, elles mettront en œuvre toutes sortes d’actions afin que soient préservés le droit de regard, le droit de critique, le droit de s’opposer à des politiques qu’on désapprouve, le droit de se conduire autrement qu’en agent de politiques de fermeture : le droit d’agir en toute humanité.

Texte et signataires de l'appel national

jeudi 2 février 2017

Ecologie

Marche pour la santé publique et l’environnement
pour dénoncer la "BIOMASS’CARADE"
 


Dimanche 5 février 2017


10h30 Rassemblement sur l’esplanade de la mairie de Gardanne
11h30 Marche jusqu’à la centrale E.On/Uniper



Que nous soyons : Amoureux de la nature, sensibles à la protection de la biodiversité, inquiets du réchauffement climatique, randonneurs, grimpeurs, promeneurs, soucieux de la qualité de l’air que l’on respire, conscients que la forêt est une précieuse alliée,
protecteurs de la faune et de la flore locale ou mondiale, indignés par les projets inutiles et imposés, révoltés par les financements suspects qui surfent sur la vague verte...
NOUS AVONS TOUS UNE BONNE RAISON DE NOUS MOBILISER CONTRE

L’engouement général pour le « bois-énergie » faussement écologique, faussement durable, et faussement inoffensif.

ALORS, ENSEMBLE RENDONS-NOUS
LE DIMANCHE 5 FEVRIER A 10H30
DEVANT LA MAIRIE DE GARDANNE
POUR DENONCER LA "BIOMASS’CARADE"
dont LA MEGA-CENTRALE EON/UNIPER est le parfait exemple !

Avec 850 000 tonnes de bois brûlées par an, elle sera un acteur principal de la déforestation locale et mondiale, et participera massivement à la pollution atmosphérique.

Collectif de Vigilance Gaz de Gardanne - Pays d’Aix (CVGG)

Avec le soutien et la présence des associations et des collectifs :

Soutenu par : SOS forêts des Cévennes, Le collectif le Vigan Cévennes, La SAPN (Société Alpine de Protection de la Nature), CGT Forêt PACA, le LPO PACA, Le Snuffen , ATTAC 13, ATTAC Alès Cévennes  Le Collectif Climat Pays d'Aix, Alternatiba, Sauvons la Forêt, Réseau environnement Santé, Les Amis de la terre13,  CEPG, l'ADER, le collectif "Objectif-Transition", Le Collectif Littoral Marseille, Le Comité Santé Littoral Sud,Union Calanques du Littorral,  FERN, L'ALNP de Meyreuil, le CIQ des clapiers, L'ARPENT; Appel de la Forêt ; Cèze et Ganière ; Collectif Anti Gaz de Schiste 30 ; FNE13 ;  Forum Civique Européen ; FRAPNA Ardèche ; Oikos Kai Bios ; le R A F; Soupes et Bobines, Val d’Issole Environnement.