mercredi 6 janvier 2016

Répression

Big Brother à la SNCF



Sous prétexte de menace terroriste et sur fond d'état d'urgence, la direction SNCF a annoncé  le 16 décembre à l'AFP l'expérimentation déjà en cours dans plusieurs gares de technologies "d'analyse comportementale“ fondées ”sur le changement de température corporelle, le haussement de la voix ou le caractère saccadé de gestes qui peuvent montrer une certaine anxiété“.  Il faut rappeler qu'il existe déjà 40.000 caméras de vidéosurveillance sur le réseau SNCF.

Par ailleurs, l'article précise également que ”La SNCF s'interroge également sur la possibilité d'équiper ses agents de caméras portatives. Elles pourraient à la fois identifier les fraudes ou les comportements suspects, mais aussi, si nécessaire, vérifier a posteriori la conformité de l'action des agents avec le code d'éthique et de déontologie de la SNCF et la loi. Le flicage des agents est donc également un des objectifs avoués de la direction qui profite, comme le gouvernement, du climat de paranoïa généralisé pour faire passer des mesures qui susciteraient un tollé généralisé en temps normal !

Enfin, troisième salve liberticide, il est dit que : ”la SNCF soutient la loi en cours d'examen à l'Assemblée sur la sécurité dans les transports. Le texte permettrait aux agents de sécurité de la SNCF et de la RATP de procéder à des palpations de sécurité ou de fouiller des bagages avec l'accord des passagers.“ avec un partenariat ”noué avec l'association SOS Racisme pour encadrer ces éventuelles fouilles et palpations“ (sic)

La généralisation depuis 2001 d'une société de contrôle permanent via notamment les nouvelles technologies rend plus palpables les dérives totalitaires décrites de manière visionnaire par Philippe K Dick dans Minority Report ou par Georges Orwell dans 1984. Il faut que les syndicats de lutte mènent rapidement une riposte forte face à ces dérives sécuritaires !

Le Rail déchaîné

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