lundi 17 novembre 2014

Luttes sociales

Non à la fermeture des CAF !

 

Manifestation
mercredi 19 novembre à 13 h 30
au métro Bougainville (ligne M2)

 

Les accueils des CAF sont maintenant fermés depuis 10 mois :

- temps d’attente de plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous ;
- trois heures de queue dans la rue au minimum ;
- numéro payant pour prendre rendez-vous (et environ une heure d’attente en ligne soit une vingtaine d’euros) ;
- augmentation des contrôles et radiations ;
- dossiers qui se perdent ;
- précarisation des travailleurs de la CAF.

Ces fermetures ont de nombreuses conséquences. Pour les allocataires, c’est des galères financières, des expulsions locatives. Finalement, ça devient tellement compliqué d’avoir accès aux CAF, qu’on abandonne nos allocations. Et pourtant, la moitié de la population a droit à des prestations de la CAF (Aides Pour le Logement, Allocations familiales, Revenu de Solidarité Active, Allocation Adulte Handicapé...).

Au fur et à mesure que la crise s’accentue, les gouvernements au service des patrons
s’acharnent sur les chomeurs, les travailleurs et les précaires en les rendants responsables de la crise.

Les salariés de la CAF ont déjà été touchés par ces mesures d’austérité (contrats précaires, suppressions de postes). Comme les accueils ne sont pas accessibles, on se retourne vers les salariés des centres sociaux et vers les associations, submergés de travail.

Depuis des mois, nous luttons contre ces fermetures. Des rassemblements ont été organisés, ce qui a forcé la direction à traiter immédiatement un grand nombre de dossiers. Pour nous faire taire, ils ont réouvert les pré-accueils de Gibbes et Malaval. Mais on ne s’arrête pas là.
Nous demandons :

- La réouverture des accueils publics des CAF
- La fin de la répression des allocataires (indus, suspensions de ressources, radiations)
- La gratuité du numéro de téléphone de la CAF
- La fin de la précarisation des travailleurs de la CAF.
 
Alternative libertaire, APL 13, Association le Tipi, CGT chômeurs précaires, CIP, CNT, CNT-SO, NPA

mercredi 5 novembre 2014

Répression

Face à la colère populaire, le gouvernement bâillonne et sa police cogne.



Samedi 1er novembre étaient organisées des manifestations dans plusieurs villes de France. Elles faisaient suite au meurtre par la police d’un manifestant, Rémi Fraisse, lors d’une mobilisation contre le barrage du Testet. Il s’agissait de manifester contre ce projet inutile et contre les violences policières.

Mais le gouvernement avait choisi d’interdire la plupart des manifestations et même de procéder à des arrestations préventives. En effet, alors que l’extrême droite bat tranquillement le pavé depuis le début du quinquennat, les manifestations en soutien à la lutte palestinienne ou, contre les grands projets inutiles (Notre-Dame-des-Landes, barrage du Testet) sont régulièrement interdites.

Sous prétexte de risque d’incident, il s’agit en réalité chaque fois de bâillonner la colère et de se donner toujours plus de raisons de réprimer à nouveau. Il s’agit aussi de diviser les "bons" et les "mauvais" opposants et d’affaiblir ainsi le mouvement en autorisant telle manifestation et en interdisant telle autre, comme cela s’est passé à Paris.

Les médias ont repris allégrement les éléments de langage du gouvernement et de la police en parlant systématiquement de « groupes radicaux » ou de « casseurs ». Tout cela est loin de la réalité.

Des milliers de personnes étaient venues dénoncer les violences policières, l’arrogance du pouvoir et les projets inutiles. Des militant-es écologistes, des familles, des syndicalistes, étaient venus exprimer leur colère. Oui, il y a eu de la violence : la police a empêché les gens de défiler en gazant et en matraquant les personnes présentes. Il n’y a plus de grenades offensives dans l’arsenal de la police mais les usages très offensifs de Flash-Ball et de grenades à projectiles sont légion, le gouvernement ne trompe personne. Résultat : de nombreux blessé-es, dont certain-es défiguré-es à vie. Que face à la violence policière, les gens ne se laissent plus sidérer et expriment leur colère, c’est un réflexe qu’il faut généraliser.

Car la violence est du côté d’une police criminelle, qui a pour ordre de réprimer celles et ceux qui luttent contre les injustices ! Les « émeutes » que les grands médias aiment nous servir au 20h ne sont que le résultat de l’autoritarisme d’un gouvernement qui a perdu toute légitimité et lâche la bride à la police pour susciter de la violence. Mais à Toulouse, à force de gazer et de matraquer, la police n’a réussi qu’à s’attirer la colère de la foule des passant-es en plus de celle de manifestant-es. Les médias qui parlent de « casseurs », les politicien-nes qui condamnent les « violences » des manifestations ne sont pas dans la rue aux côtés de celles et ceux qui manifestent

La raison de cette répression et de ce maquillage des faits est que le pouvoir a peur. Ceux qui gouvernent le savent : ils n’ont plus aucune légitimité politique et ce qu’ils craignent par-dessus tout c’est une convergence des colères. D’autant que le gouvernement veut rassurer les intérêts privés qui tiennent farouchement au barrage de Sivens comme à d’autres projets dévastateurs. A nous de leur montrer qu’ils ont raison d’avoir peur : faisons en sorte que celles et ceux qui luttent se rejoignent pour crier d’une même voix, faisons en sorte que la solidarité populaire soit à la hauteur des violences policières !

Alternative libertaire, le 3 novembre 2014

Presse

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  • Essai : Les Marchands de peur, la bande à Bauer et l'idéologie sécuritaire, de Mathieu Rigouste, Éditions Libertalia
  • Livre : Figures de la révolutions africaine, De Kenyatta à Sankara, de Saïd Bouamama, Éditions Zones
  • Classiques de la subversion : Franz Kafka, Le Procès (1925)

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