vendredi 26 octobre 2012

Ils nous entretuent



Rassemblement de solidarité avec les Roms 

Samedi 27 octobre 2012 14 h 30 devant la Préfecture


Xénophobie d’État : la politique du pire
À Marseille, ce jeudi 27 septembre, quelques familles, 30 ou 40 personnes parmi les 1 500 Roms à la rue dans le département, voient arriver un groupe de personnes les chassant sous la menace du feu. Ils partent et leurs affaires sont incendiées. Pendant des jours et des jours, ils errent comme toujours de trottoirs en parking, de parkings en hangars, et partout ils reçoivent comme accueil insultes, propos et actes racistes.

Mais les véritables incendiaires sont à la place Beauvau
Que l’on ne se trompe pas, c’est l’État, quels que soient les gouvernements, relayé par les préfets, les maires, une partie du personnel politique, qui a créé cette situation de précarisation systématique : administrative, économique, juridique ; la répression, le harcèlement, la criminalisation.
En entretenant le pourrissement des situations intenables, cette politique place les familles roms, ces derniers migrants économiques, dans une urgence permanente.

La guerre de tous contre tous a besoin d’un bouc émissaire
Leur fragilité, leur situation « des plus pauvres des pauvres » désignent les Roms comme une cible facile sur laquelle des millions de travailleurs précaires peuvent projeter leur ressentiment. Sans emploi, sans papiers, mal logés, sous-payés, ces derniers ne voient plus de solution autre que de participer au jeu social de la concurrence dans un contexte de crise économique et d’austérité généralisée où « les places sont chères ».

 

Les mensonges d’État
Cet été, une circulaire interministérielle, dans le prolongement des promesses sans effet du candidat Hollande, définit les dispositifs qui doivent accompagner les « évacuations des campements illicites ». Cette circulaire à « application immédiate » n’est jamais appliquée, nous le constatons tous les jours. Elle est le dernier maillon d’une politique qui ne dit pas son nom, un paravent pour cacher la réalité, l’augmentation des évacuations sans autre proposition que de circuler à marche forcée.

On n’arrêtera pas les luttes sociales !
Nous appelons tous ceux et celles qui ne sont pas dupes des sirènes de cette politique raciste – ce racisme qui vise toujours les plus pauvres, les plus différents, pour casser la solidarité nécessaire aux luttes sociales – à s’organiser et lutter ensemble pour la justice sociale.

Mobilisons-nous pour nos droits, les droits de tous et de toutes sans exclusion !
Pour le droit au travail, à la santé, à l’éducation, au logement, droits attaqués et laminés depuis des années. Il est encore temps de reprendre le combat.

Pas un seul habitant à la rue ! Une seule solution immédiate : les réquisitions !
À Marseille comme ailleurs, il y a assez de terrains ou de bâtiments appartenant à l’État ou aux collectivités territoriales qui restent scandaleusement vides et inutilisés, ils doivent être réquisitionnés.

Arrêt immédiat de toutes les expulsions et évacuations sans solutions préalables acceptables

Abrogation des « mesures transitoires » scandaleuses mesures discriminatoires applicables aux seuls ressortissants roumains et bulgares pourtant citoyens européens

Liberté de circulation et d’installation pour tous et toutes !

Marseille, le 24 octobre 2012

Le Collectif de Solidarité avec les Rroms – Marseille •


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